Deux livres et un programme : quelle différence ?

Mes livres, deux casquettes

Mes deux petits livres, Comment s'épanouir malgré une endométriose (2018) et Comment guérir de l'endométriose (2019) sont des ouvrages à 2 casquettes.

La première, et la plus importante à mes yeux, est celle du témoignage. Raconter ce que signifie vivre au quotidien avec une maladie chronique. Crier le coût social de cette maladie, les rejets qu'elle entraîne, les sentiments de honte, de solitude, de culpabilité vis-à-vis de ses proches mais aussi les sentiments d'envie et la colère, la sourde colère à l'encontre des personnes qui ne souffrent pas. L'endométriose représente aussi une discipline du quotidien, une rigueur à adopter si l'on veut gérer, une rigueur qui pèse lourd aussi, que l'on soit encore fille, à seize ans à peine, ou que l'on soit une femme avec enfants. Car la rigueur que nous distillons dans nos vies, nous ne la retrouvons pas fréquemment dans l'existence des autres. Eux semblent plus libres, plus cools, et nous, nous avons des routines pour vivre, tout simplement, pour pouvoir respirer encore et faire face aux défis du tous les jours et de l'endométriose. Et puis il y a ce corps, ce corps qui nous semble tantôt trop proche (les douleurs) tantôt trop loin (essayer de s'en détacher pour ne plus ressentir la peine). Et nous nous perdons, et nous ne savons plus où donner de la tête, où aller, vers quoi tendre, comment faire, tout simplement pour continuer à avancer.

La deuxième casquette, ce sont les conseils pratiques... En vrac. Et c'est dommage. Mais à l'époque, je ne possédais pas la maturité nécessaire à l'élaboration d'un plan plus poussé. Alors j'ai écrit sur des pages et des pages, des solutions, j'ai émis des idées, fruits de mon expérience et de mes rencontres, j'ai creusé certaines pistes pour vous les dévoiler.

Mais tout ça, toutes ces choses, ces 700 pages au total, ce n'était pas assez.


Pas assez d'ordre. Pas assez de couleurs, d'images.

Pas assez de créativité. Pas assez complet.

Pas assez de marche à suivre. D'étapes à franchir.


Alors j'ai crée de programme, Endoswitch, pour combler les manques. Et faire mon travail, jusqu'au bout. Pour faire la différence, une bonne fois pour toutes.

La naissance d'Endoswitch

Je me rappelle très bien ce jour d'été d'août. C'était en fin de soirée, en Corse. Le soleil commençait à descendre, je pataugeais dans la mer avec mon maillot de bain rayé et les lunettes de soleil sur le nez. Et puis, entre deux vagues, le programme est né. Comme ça. Mon coeur a pétillé, comme à chaque fois qu'un nouveau projet me tombe sur la tête, et j'en ai touché mot à la personne la plus proche de moi, en l'occurence ma mère qui faisait sa brasse. Je lui sautais dessus, bien décidée à l'empêcher de poursuivre sa nage. Moi, ce que je voulais, c'était lui parler de mon idée de programme pour changer les règles du jeu vis-à-vis de l'endométriose. Et là... claque.

Ma mère souligna alors tous les points négatifs de mon idée, toute les failles, toutes les faiblesses, avant même que le plan ne soit dessiné. Moi, j'avais une idée, et c'était tout. Mais ma mère continuait à évoquer toutes les embûches que j'allais trouver sur mon passage, toutes les difficultés qu'il me faudrait affronter... Il y avait de quoi être désespérée.

Alors je lui ai dit d'aller se faire v****, je suis rentrée à la maison en courant parce qu'il y avait des moustiques partout qui me dévoraient le dos et les épaules. Puis j'ai tenté ma chance avec mon père. Re-claque. Il s'en fichait, ou du moins, il ne me prenait pas au sérieux (et puis, il était concentré sur sa partie de Scrabble).


Photographie : Julie Saint-Clair


Je me suis claquemurée dans ma chambre - il n'y avait que ça à faire - et j'ai réfléchi. J'ai occulté toutes les critiques qui me sifflaient de renoncer, et j'ai fait serment de continuer, coûte que coûte. Après tout, je n'avais reçu que très peu de soutien lors de l'écriture de mes 2 livres... Je pouvais donc très bien y parvenir à nouveau pour ce projet; comme toujours, il suffit d'une ou deux personnes qui comptent et qui vous encouragent pour poursuivre votre oeuvre et ignorer ceux qui vous jugent.


Depuis ce jour d'août, j'ai fermé ma bouche, et je me suis mise à travailler.

Sérieusement. Très sérieusement.

Religieusement même.


Et 9 mois plus tard, mon cher petit programme, qui n'était au départ qu'une simple "vision" de bord de mer avait grandi en une composition de 13 modules répartis sur 6 mois, soit au total pas moins de 300 pages A4 rédigées !


J'aimerais souligner ici que mes amis ont tout autant porté ce projet que moi, que ce sont eux qui m'ont donné la force de persévérer malgré mes envies de tout abandonner au bout de quelques mois, parce que ces moments de doute reviennent inlassablement lorsque l'on s'engage pour un défi d'une telle envergure. Et puis, il y a vous aussi, mes soutiens. Parce que j'écris toujours non pas pour vous mais avec vous, vous qui déroulez ce programme sur votre écran, comme si je vous avais en face de moi, assise sur mon bureau.


Coach Santé et artiste

Car les auteurs ne transpirent jamais pour leurs lecteurs : une telle croyance n'est rien d'autre qu'un joli mythe marketing. Les auteurs n'écrivent pas non plus pour eux. Les auteurs écrivent parce c'est ce qu'ils doivent faire, et qu'ils ne peuvent pas vivre sans écrire. Tout le reste, l'envie, les plaintes, la motivation, sont terriblement accessoire comparé au "faire son boulot". Le boulot de l'auteur, comme je dis toujours, n'est pas de produire un résultat, de sortir un roman policier, de créer un programme. Le boulot de l'auteur, c'est de faire son boulot, quel que soit la forme que ce boulot prendra.


Aussi, j'ai crée ce programme non seulement en tant que Coach Santé (Health coach), mais aussi en tant qu'auteure et artiste. L'un et l'autre s'inscrivent dans une même démarche, celle qui consiste à penser que nous pouvons toujours sortir grandie et enrichie d'une expérience, aussi rude soit-elle, à condition d'être bien accompagnée.


Illustration : Cederic X, via Unsplash


Et comme je ne lâche jamais, j'ai choisi de compléter mon petit programme d'un groupe Facebook fermé, entièrement consacré aux Sorcières qui suivent le programme Endoswitch à mes côtés. Ce groupe est l'assurance que vous réussirez à aller au bout de ces 6 mois d'aventure commune, car la théorie ne vaut rien sans action et soutien adéquat. C'est ensemble que nous nous battons car c'est ainsi que nous allons faire bouger les choses. Et pour le dire crûment, il est impossible d'obtenir des résultats positifs avec l'endométriose si on ne s'engage pas sérieusement dans cette voie. Dans ce programme, le travail ne manque pas. Il y a un tas d'exercices créatifs à réaliser, des idées à essayer, des choses à noter, des petits-pas à implémenter dans sa vie de tous les jours pour changer les règles du jeu.


Mais surtout, surtout, il vous faut vous.

Vous, pas parfaite, pas ou peu en forme, avec des cernes noires sous yeux peut-être, mais peu importe.

Il vous faut vous, et votre volonté, et votre courage, et votre âme qui cherche, et va, assurément, trouver.


Alors je vous attends en semaine 0, en semaine de préparation.

Je vous attends également sur mon groupe Facebook Endoswitch : une sacrée bande de sorcière; j'attends votre présentation aux autres filles et femmes qui participent.


J'attends et je vous attends,

que nous puissions cheminer

quelques temps ensemble.


Avec tout mon amour,

Julie.


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